Les tremblements de terre : Les bâtiments anciens sont menacés

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Le risque sismique a longtemps été peu pris en compte en Suisse. Il convient donc de faire vérifier la sécurité des bâtiments anciens avant de procéder à une rénovation complète.

Le plus haut château de cartes jamais construit mesurait 7,71 mètres de haut et comptait 131 étages. Le détenteur du record mondial, Bryan Berg, a eu besoin de 14 jours pour y parvenir – et d’un espace sans vent ni secousses. En effet, les châteaux de cartes sont construits de manière à résister à la force d’attraction terrestre verticale. Mais les forces horizontales, comme un coup de vent, les font immédiatement s’effondrer.

Lors d’un tremblement de terre, des forces horizontales agissent également : le sol se déplace par à-coups d’avant en arrière. Ce mouvement peut séparer les murs des sols, les déchirer. Cela provoque d’importants dommages à la structure du bâtiment, et dans le pire des cas, un bâtiment s’effondre.

Des milliards de dommages

De tous les dangers naturels existant en Suisse, le tremblement de terre est celui qui présente le plus de risques. La probabilité d’occurrence est certes nettement plus faible que pour les autres dangers naturels, mais l’ampleur des dommages est d’autant plus grande. Le scénario le plus pessimiste est celui du tremblement de terre de Bâle en 1356, qui est le plus fort jamais enregistré dans notre pays.

Selon le scénario « Seismo13 » de l’EPFZ et du Service sismologique suisse, un séisme de cette magnitude pourrait causer jusqu’à 6000 morts, 60’000 blessés et des dégâts de 50 à 100 milliards de francs. Un tel événement ne se produit toutefois qu’une fois tous les 2’000 à 2’500 ans. Mais même des tremblements de terre plus légers peuvent causer des milliards de dommages – sachant que le risque sismique en Suisse varie fortement d’une région à l’autre (voir infobox).

Vérifier avant l’assainissement

En Suisse, les bâtiments construits avant 2003 sont potentiellement exposés aux tremblements de terre. Il existe certes des normes de sécurité sismique depuis 1970, mais celles de 2003, actuellement en vigueur, sont environ dix fois plus strictes. Elles seules offrent une protection complète. On ne sait donc pas à quel point plus de 80 % des constructions en Suisse sont résistantes aux tremblements de terre.

Avant de procéder à une rénovation complète, il est toujours préférable de faire évaluer la sécurité sismique d’un objet. En général, cette évaluation est effectuée par un ingénieur civil. Si le bâtiment existant ne répond pas aux normes actuelles, il n’en résulte pas forcément l’obligation d’effectuer des travaux d’amélioration. Il faut d’abord déterminer si les coûts des mesures de construction, comme le renforcement de la structure porteuse, sont proportionnels à la réduction des risques escomptée. C’est pourquoi il est indiqué de procéder à l’examen de la sécurité parasismique dans le cadre d’une analyse globale qui met en évidence tous les facteurs d’influence pertinents et les scénarios d’évolution, et qui place ainsi la proportionnalité des mesures dans un contexte.

Le risque sismique varie selon les régions
La Suisse est divisée en plusieurs zones sismiques. Celles-ci définissent les mouvements du sol attendus et vont de 0,6 m/s2 pour la zone 1 à 1,6 m/s2 pour la zone 3b. Les régions à risque sismique que sont le Valais et Bâle se trouvent dans les zones 3a et 3b, le Plateau suisse et le Tessin sont affectés à la zone 1 et la Suisse centrale ainsi que le canton des Grisons à la zone 2.

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